Maison des arts de Créteil - Sarah Braeck<br>Alice Pallot
Exposition

Sarah Braeck
Alice Pallot

CHAMPS SUBMARINS

saison23.24
22sept.—21déc. 2023
vernissage le 29 septembre 18h30

Alice Pallot
série Algues Maudites

En 2022, Alice Pallot est sélectionnée pour participer à la Résidence 1+2 (Toulouse, FR), un festival de résidences de création visant à faire dialoguer la photographie et les sciences. C’est dans ce cadre qu’elle développe la série Algues maudites, a sea of tears, qui s’intéresse aux algues toxiques qui prolifèrent depuis déjà plusieurs années en Bretagne, dans les eaux littorales ainsi que dans certains fleuves.Véritable problème environnemental et sanitaire, ces algues génèrent une pollution visuelle, olfactive, mais aussi toxique. Lorsqu’elles ne sont pas ramassées, elles forment des amas qui entrent en putréfaction, qui si manipulés ou piétinés, libèrent un gaz, l’hydrogène sulfuré (H2S). Alors hautement concentré, ce gaz devient nocif et mortel. La multiplication de ces algues, conséquence du réchauffement climatique et résultant en partie des déchets de l’agriculture intensive, contribue à créer des paysages morbides, sans vie organique et à l’aspect figé. Avec Algues maudites, a sea of tears, Alice Pallot réalise un documentaire sensible investi par la notion d’anticipation.En évoquant la toxicité réelle bien qu’imperceptible des algues et les milieux anoxiques, elle souhaite nous mettre face à l’imprévisibilité du monde de demain et au déclin de la biodiversité et de ses écosystèmes.

Sarah Braeck
série  Les courants de lumière
Dans le contexte de réchauffement climatique, le principal puits de carbone que constituent les forêts terrestres est plus que jamais fragilisé. Toutes les solutions alternatives de captation de carbone représentent alors des espoirs à étudier pour envisager des mises en œuvre à grande échelle. Des chercheurs de l’Institut Max Planck de microbiologie marine (Brême, Allemagne) rapportent dans des Actes de l’Académie nationale des sciences (PNAS) que les algues brunes peuvent capter à long terme une partie importante du carbone atmosphérique. Ils ont découvert un processus naturel exceptionnel : les algues brunes “ Fucus vésiculeux “ séquestrent non seulement du CO2 dans leur biomasse, comme les arbres, mais participent également à un processus de stockage à très long terme dans des excrétions sucrées carbonées “ le Fucoidan “ qui se stockent pour des milliers d’années dans le fond des océans. 
  
Les courants de lumière est un conte biologique illustrant ce phénomène naturel. Sarah Braeck collecte des archives photographiques auprès de chercheurs ou sur internet, sur lesquelles elle intervient en couches de gestes : plongée des tirages dans l’eau, réhausse à l’encre, aplats de matières réfléchissantes pour révéler le carbone dans les courants de l’air et de l’eau, re-prises de vue au flash. Au sein de la série, trois grands paysages verticaux déploient cette pompe à carbone biologique des algues à travers la photosynthèse. L’ensemble du corpus se construit par strates, de la surface vers les profondeurs, pour suivre cette descente du carbone. Une galerie de portraits d’algues brunes dévoilent la diversité des espèces à travers le monde. L’esthétique picturale des images fait écho à cette magie aquatique et au rôle extraordinaire que les algues jouent dans la régulation du carbone dans l’atmosphère. 

 

ALICE PALLOT (FR, 1995), vit et travaille entre Bruxelles et Paris (BE/FR). Elle étudie la photographie à L’ENSAV La Cambre (Bruxelles, BE), dont elle est diplômé en 2018. La même année, elle gagne le prix Roger De Conynck. Depuis, elle expose dans des institutions et galeries européennes. En 2022, elle participe à l’exposition collective .tiff au FOMU (Anvers, BE), en tant que lauréate. En 2023, elle représente la photographie européenne émergente au sein du réseau FUTURES, et présente son travail dans une exposition collective itinérante (Camera centro Italiano per la Fotografia (Turin), Copenhagen Photo Festival (Copenhagen), Fotofestiwal (Łodz). Alice Pallot publie en parallèle les livres : Land (2016), Himero (2020) Suillus (2021, réed. 2022), Algues maudites a sea of tears, (2023 Areabooks) et co-fonde le collectif De Anima. Par le biais d’expéditions et de recherches, elle s’interroge sur les liens entre les sciences développées par l’être humain et son impact sur notre environnement naturel en constante mutation.

SARAH BRAECK
La pratique artistique de Sarah Braeck mêle la photographie à divers médiums comme la peinture, le collage et l’encre conférant à ses images une esthétique artistique et onirique singulière. Attachée aux enjeux écologiques, elle travaille sur les ressources et la résilience du vivant végétal face au changement climatique, en collaboration avec des équipes scientifiques. À la manière de contes biologiques, elle transpose des recherches scientifiques en un voyage poétique. Le projet Les courants de lumière est présenté au Congrès international des algues, au festival PhotoSaintGermain et à la maison des sciences de Brême (Allemagne). 

Les Filles de la Photo ont créé l’Observatoire de la Mixité Femme-Homme dans la Photographie, dont les deux éditions en 2019 et 2021 ont mis en exergue la disparité qui existe entre hommes et femmes photographes sur leur parcours de reconnaissance.  En réponse au constat dressé lors de la 1ère édition de l’Observatoire de la Mixité avec restitution en février 2020, Les Filles de la Photo ont lancé en mai 2020 ce programme biennal dédié aux femmes photographes dans le but de les accompagner dans la réalisation de leurs projets et le développement de leur parcours.

Après le succès du Mentorat#1 qui s’est achevé avec l’exposition Les Expérimentales, à la galerie Espace des Femmes dans le cadre du festival Photo Saint Germain , les Filles de la Photo ont lancé le programme de Mentorat#2 en cours jusqu’à novembre 2023.

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Laetitia Ky
série Love and Justice

La démarche artistique de Laetitia Ky se concentre sur la création de sculptures capillaires expressives qui ont chacune un message significatif individuel mais qui globalement abordent des questions sociales et politiques importantes principalement celle de l'égalité des sexes, et la célébration du cheveux noir.
(à suivre lors de la deuxième exposition de la saison - janvier 2024)

LAETITIA KY est une artiste et activiste ivoirienne née en 1996 à Abidjan. Après avoir obtenu son baccalauréat à l'âge de 16 ans, elle a commencé des études de commerce et d'administration des entreprises à l'institut national polytechnique Felix Houphouët Boigny. Cependant, elle a rapidement réalisé que le monde de l'entreprise ne lui convenait pas. Attirée par l'esthétique africaine, elle s'est passionnée pour les coupes de cheveux des femmes africaines précoloniales, qui représentent une forme d'expression et d'identité forte. La coiffure est ainsi devenue son moyen de communication et de revendication, transmettant des messages d'amour-propre, d'égalité des sexes et d'acceptation des différences. Sa popularité a explosé lorsqu'une de ses séries de photos, mettant en scène ses cheveux sculptés en forme de mains, est devenue virale. 
En plus de son travail artistique avec les cheveux, Laetitia s'intéresse également au cinéma, à la mode, à la peinture et à la création de contenu. Elle est également l'auteure du livre "LOVE AND JUSTICE: a journey of empowerment, activism and embracing black beauty", dans lequel elle partage son expérience personnelle et ses photographies artistiques capillaires.

 

 

Hall

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accès libre
Biennale Photoclimat
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