
« Rachmaninov nous emmène dans de vastes contrées imaginaires. »
Les Études-Tableaux (1911-1917) de Rachmaninov nous emmènent dans de vastes contrées imaginaires. Le « prince du piano » n’avait pas souhaité donner de titres à ces pièces évocatrices pour laisser toute latitude aux auditeurs de déployer leur propre poésie. C’est lorsque le brillant orchestrateur italien Otto Respighi décide d’instrumenter cinq de ces morceaux pianistiques que Rachmaninov se résigne à dévoiler ce qu’il avait en tête lorsqu’il écrivait cette musique si imagée : La Mer et les Mouettes, La Foire, une Marche funèbre, Le Petit Chaperon rouge, encore une autre Marche. Avant le compositeur russe, Franz Liszt déploie lui aussi grâce à sa virtuosité pianistique tous les registres de l’expression romantique. Redoutable de difficulté, son Premier Concerto (créé en 1855 sous la direction d’Hector Berlioz) exige de l’interprète de pouvoir être tour à tour brillant, puissant, philosophe, poète et intime. Le jeune Jean-Paul Gasparian à tous ces atouts, lui qui très tôt s’est avéré être un musicien sans limites. La Première Symphonie (1924-1925) de Chostakovitch est aussi l’oeuvre d’un jeune génie : le compositeur décrit dix-neuf ans, à peine sorti du Conservatoire de Léningrad … Sarcasme, humour grinçant, grandes envolées martiales : tous les traits de son style sont déjà là avec une virtuosité d’écriture époustouflante qui ressemble un concerto pour orchestre …
Direction Ilyich Rivas
Piano Jean-Paul Gasparian
Serge Rachmaninov / Ottorino Respighi
5 Études-Tableaux (25’)
Franz Liszt
Concerto n° 1 pour piano en mi bémol majeur (20’)
Dimitri Chostakovitch
Symphonie n°1 en fa mineur op. 10 (30’)