
Ouvrir la saison 2020/21 en musique est en soi un symbole comme une forme salvatrice de partage, une exultation commune en musique et en mots, un rituel inconditionnel qui revient enfin ! En octobre, vivre un concert d’Angélique Kidjo sera comme une renaissance enchantée après cette parenthèse choc et forcée : il y aura, dans nos sensations retrouvées, une approbation un peu magique, cruciale et démultipliée à produire de bonnes ondes et à recevoir le talent des artistes en scène comme un signal que la vie aura à nouveau gagné.
Nous sommes heureux et touchés d’ouvrir la saison avec le Festi’Val de Marne qui porte parmi les valeurs qui l’ont fondé ce plaisir unique de la scène avec et pour les artistes mais aussi pour et avec le public.
On ne présente plus cette grande voix du Bénin, imprégnée depuis l’enfance des folklores de son pays. Très vite, elle découvre le blues et les musiques afro-américaines, et affirme dès lors sa prédilection pour l’éclectisme qui devient véritablement son ADN d’artiste. Audacieuses, ses traversées musicales rayonnent de l’afro-funk au jazz, du rhythm'n'blues à la bossa-nova, du rock aux sonorités caribéennes avec quelques clins d’oeil à la chanson française. Les musiciens internationaux se pressent autour d’elle et sont autant de voyages musicaux que de succès multiples. Si Agolo ou Blewu sont des hymnes, elle remet dans chaque aventure musicale, l’audace et l’indépendance au centre de ses choix. Forte de ses racines africaines, elle enchaine deux albums « témoins » Oyo et Eve sur les chansons de son enfance et les chorales féminines traditionnelles. Avec cran et désinvolture, elle métabolise tous les courants musicaux, pour créer en toute liberté ses propres versions d’un registre à un autre.Pour qui douterait que le croisement des sons et des langues musicales est le combo gagnant de sa musique, il faudrait réécouter sa version de Remain in Light des Talking Heads, expurgée de l’anxiété new-yorkaise et revisitée par la rythmique et la lumière africaines en mode Kidjo. .