Maison des arts de Créteil

^{(…) Quelque chose a remis en place la poussière de charbon de nos âmes afin que nous ayons l’éclat momentané des fleurs, et que nous devenions des rubis plus précieux que le sang. (…) Karen Press, poétesse sud-africaine Bacchanales n° 50}

Dans le sillage de sa joie intérieure inébranlable, Merlin Nyakam a ce talent singulier de suivre une carrière de chorégraphe indissociablement lié au souffle puissant de la nature, aux forces immatérielles de l’humanité dont il fait, à chaque création, jaillir les liens inconditionnels.
Vigoureux et fragiles à la fois, Homme et nature entretiennent un dialogue millénaire que le chorégraphe porte à son tour comme une promesse, un hymne à la vie qu’il partage en scène avec trois autres danseurs et deux musiciens.
Pour cette pièce, son travail chorégraphique est fortement inspiré de la danse sénégalaise. Le Sabar très populaire au Sénégal et le rituel Bikutsi pour « battre la terre » fusionnent naturellement avec la danse contemporaine, le chant et la musique. Surprenantes présence et physicalité des interprètes au plateau qui interagissent les uns avec les autres avec virtuosité alors qu’une seule danseuse irradie de sa sensualité brute. À la faveur de cette communion primitive et de ce climat de spiritualité, cette pièce saisit comme un chant d’amour et de beauté et nous relie aux autres comme à nous-mêmes.