Maison des arts de Créteil - Derniers remords avant l'oubli
Théâtre

Derniers remords avant l'oubli

Jean-Luc Lagarce
Guillaume Séverac-Schmitz
Collectif Eudaimonia

Lancement
28—31janv. 2020
Création 2020

Ecrite en 1987, cette pièce forte, rageuse et mélancolique de Jean-Luc Lagarce aborde une seule question : somme-nous encore jeunes ? Et que doit-on abandonner pour ne plus l’être  ?
Pierre et Hélène, les personnages principaux de Derniers remords avant l’oubli se retrouvent dans une maison qui les aura donc vu s’aimer. Ils emmènent avec eux mari, femme et enfant pour démontrer qu’il sont passés à autre chose, que tout cela n’existe plus.

C’est bien à un dialogue de sourds auquel nous assistons dans cette pièce, affleurent les non–dits, les ressentiments accumulés, la crainte en l'avenir et le renoncement complexe à une jeunesse déjà perdue. Serait–il possible de bannir définitivement le passé de sa mémoire juste en exprimant ses remords par des mots ? Derrière chacun d’eux se cache ou se dévoile l'incommunicable avec ou malgré les personnages qui se débattent avec leurs intentions et les détours de leurs confessions.  

« Que reste-t-il de notre jeunesse ? De nos amours perdues ? De nos promesses d’amitié ? De nos projets communs ? Comment se parler lorsque rien n’est plus comme avant ? Les questions que pose ce texte résonnent profondément en nous et nous conduisent vers les douloureuses joies de l’introspection. Elles nous engagent à prendre conscience du temps qui passe et à nous projeter au mieux dans celui qui nous reste à vivre : ce texte est ainsi atrocement contemporain. La liberté de la parole semble chez Lagarce prendre sa source dans sa fragmentation, et la peur de dire laisse habilement sa place à une retenue qui n’en est pas moins explicite. Le cheminement de la pensée des acteurs a donc une place fondamentale dans la manière dont il faut comprendre le texte car ce qui est dit n’est pas ce qui est pensé mais doit suffire à l’exprimer. La puissance des aveux pourrait provoquer une telle déflagration qu’il faut toujours faire attention à ce que l’on dit. La manière frontale, certes plus explosive, n’est pas le choix de l’auteur car il s’efforce de rendre plus délicat et hésitant les méandres de nos pensées face aux regards des autres. Comment dire justement ? Voilà ce qui semble être en filigrane de toute son oeuvre. » Guillaume Séverac-Schmitz

Des idées dramaturgiques et plastiques toujours saisissantes, le travail du collectif mené par Guillaume Séverac-Schmitz emballe et stupéfie, cinématographique quoi qu’artisanal, le déchirement succède à la clameur avec un instinct de la scène très aigu, on ne s’étonne pas qu’ils raflent la mise auprès des jeunes générations également.
Après Richard II et La Duchesse d’Amalfi, nous poursuivons ce compagnonnage avec Guillaume Séverac-Schmitz et le collectif Eudaimonia avec un texte contemporain percutant dont les ressorts existentiels universels nous invitent à l’introspection. 

Texte Jean-Luc Lagarce (Editions Les Solitaires Intempestifs)
Conception et mise en scène Guillaume Séverac-Schmitz
Dramaturgie et assistanat à la mise en scène Clément Camar-Mercier
Avec Clément Aubert, Jean-Toussaint Bernard, Caroline Fouilhoux, Marie Kauffmann, Adrien Melin, Anne-Laure Tondu
Scénographie Angéline Croissant et Guillaume Séverac-Schmitz
Création lumières Léo Grosperrin et Guillaume Séverac-Schmitz
Collaboration lumières Kelig le Bars
Réalisation images Collectif Eudaimonia
Création musique Guillaume Séverac-Schmitz
Création costumes Emmanuelle Thomas
Régisseur général et son Yann France
Administration-production-diffusion EPOC productions Productions / Emmanuelle Ossena et Charlotte Pesle-Beal
Chargée de production Mathilde Ahmed-Sarrot
Production déléguée Collectif Eudaimonia. En coproduction avec Le Cratère-Scène Nationale d’Alès, le Théâtre Gymnase-Bernardines de Marseille les Théâtres Aix-Marseille-Gymnase/Bernardines, la MAC-Maison des Arts de Créteil, le Théâtre de Nîmes-scène conventionnée d’intérêt national-art et dréation-danse contemporaine, Théâtre Sorano de Toulouse...(en cours de montage)
Avec le soutien financier de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Occitanie, de la région Occitanie et du Département de l'Aude.
Avec le dispositif d’insertion de l’Ecole du Nord, soutenue par la région Hauts-de-France et le Ministère de la Culture
Avec le soutien du Théâtre des Trois Ponts de Castelnaudary 
Guillaume Séverac-Schmitz est artiste associé au Cratère-Scène Nationale d’Alès
Il est également artiste accompagné par Les Théâtres Aix-Marseille
La
création auralieu du 21 au 25 janvier 2020 au Cratère, scène nationale d’Alès
© Christophe Raynaud de Lage
Petite Salle

Tarifs

Pass 3+ → 12€
Pass 12+ → 10€
Tarif unique → 22€
ma 28 au ve 31 janvier - 20:00